mercredi 6 mai 2015

le programme 2015 (on récapitule) cliquez sur les liens

LUNDI 22 JUIN
20 H / Ciné Clap / Les Amphis, Rue Rochebrun
YVES YERSIN  Les Petites Fugues

27,28,29 et 30 JUIN
18 H / Jardin de Cybèle
LES MOTS PASSANTS Lectures de plein air

JEUDI 2 JUILLET
16 H / Musée archéologique de Saint-Romain-en-Gal
Denis Cuniot, au piano, lit Charles-Albert Cingria

VENDREDI 3 JUILLET
Cour des Carmes

12 H Buffet littéraire
MARLYSE PIETRI ET MARION GRAF Les Editions Zoé et La Revue de Belles-Lettres

16 H 30 DRAC Rhône-Alpes et REGION Rhône-Alpes, Remise des Bourses d’écriture

17 H 30 Lecture / rencontre
OLIVIER BEETSCHEN, LAURENT CENNAMO, ALBERTO NESSI

SAMEDI 4 JUILLET
12 H / Cour de Saint-Louis
Buffet littéraire
JOHN TAYLOR ET ARINA KOUZNETSOVA Philippe Jaccottet par ses traducteurs

15 H / Librairie Lucioles
JOSE-FLORE TAPPY

17 H / Cour de Saint-Louis
PHILIPPE JACCOTTET, LECTURES
par Jean-Pierre LANARES et Annie Claude SAUTON

DIMANCHE 5 JUILLET
12 H / Cour du Collège Ponsard
Buffet littéraire
ROBERT WALSER par MARION GRAF

15 H / Verrière des Cordeliers
COMPAGNIE TALLARON Lecture fluviale

17 H / Cour du Collège Ponsard
Lecture /rencontre
NOELLE REVAZ ET JENS STEINER

LUNDI 6 JUILLET
17 H 30 Scène de Cybèle
CLAUDE TABARINI et son trio Gentle Marvel Enveloppes, écrits sur le jazz

Lettres sur Cour, la suite !

Les Petites Fugues / Yves Yersin
Yves Yersin est un réalisateur et producteur de télévision né en Suisse en 1942. Ce touche-à-tout aux curiosités multiples est l’auteur de nombreux films « ethnographiques ». En 1971, il avait rejoint le Groupe 5, qui inaugura un véritable âge d’or du cinéma helvétique, avec notamment Tanner, Soutter ou Goretta. Les Petites Fugues, film de fiction illuminé par la présence de Michel Robin, est une merveille de justesse et de tendresse.

Film, le lundi 22 juin à 20h,  Multiplex Les Amphis, en partenariat avec Ciné Clap,

Bibliothèque de plein air
Les livres des auteurs invités, leurs bibliothèques idéales sont à découvrir ou à retrouver sous une tente près de la scène de Cybèle.

Tous les après-midi, du 26 juin au 11 juillet, de 16 h à 20 h, au Jardin de Cybèle


Lectures de plein air
Les Mots passants liront des textes des auteurs invités, près de la tente de Lettres sur cour.

Les 27, 28, 29 et 30 juin à 18 h, au Jardin de Cybèle


Remise des bourses d’écriture de la DRAC Rhône-Alpes et de la Région Rhône-Alpes,
en collaboration avec l’Agence Rhône-Alpes pour le Livre et la Documentation
Décernées chaque année par une commission indépendante, ces bourses de création ont pour objectif de contribuer à « donner du temps » à des écrivains pour mener à bien un projet d’écriture et de publication.

Le vendredi 3 juillet à 16h30. Cour de Carmes


Lecture Fluviale
avec Laurent Bastide, Marie Ruchat et Marianne Salmon (récitants), Lemny Scate (musicien)
Lecture mise en espace par Michel Tallaron
Textes d'Henriette Guex-Rolle, Jean Tardieu, Tarjei Vesaas, Maurice Chappaz...

"Comment raconter le voyage et décrire le fleuve le long duquel, autre fleuve, existe le voyage, mobile et immobile, sans commencement ni fin." (Osman Lins)
Entre le Valais et la Camargue, terres de solitude, le fleuve nous dévoile des paysages extérieurs et intérieurs.

Lecture, le dimanche 5 juillet à 15h. Verrière des Cordeliers, Sainte Colombe

Marion Graf et la Revue des Belles Lettres


©Yvonne Böhler

Marion Graf est à la fois critique littéraire et traductrice, depuis l’allemand (en particulier de Robert Walser, chez Zoé, avec un Prix André-Gide pour Le Territoire du crayon, 2003) et le russe (Anna Akhmatova, Boris Pasternak). Elle dirige actuellement La Revue de Belles-Lettres, qui a fêté ses cent cinquante ans. Une longue histoire, donc, qui est aussi celle de choix d’une qualité et d’une exigence rares. Les noms des écrivains que la revue honore de numéros spéciaux, hors de toute mode, ne pouvaient que faire apparaître nécessaire une rencontre. Et c’est à Marion Graf que l’on doit l’essentiel du programme 2015 de Lettres sur cour.

Buffet littéraire : « Les Editions Zoé et La Revue de Belles-Lettres », le vendredi 3 juillet à 12h. Cour des Carmes

Buffet littéraire : « Philippe Jaccottet par ses traducteurs », le samedi 4 juillet à 12h, présenté par Marion Graf. Cour de Saint Louis.


Buffet littéraire : « Robert Walser par Marion Graf », le dimanche 5 juillet à 12h. Cour du Collège Ponsard

Marlyse Pietri et les Editions Zoé

©Yvonne Böhler

En 2011, Marlyse Pietri a laissé à Caroline Coutau, sa « fille élective », la direction des Editions Zoé. Zoé, précise-t-elle, désigne en grec la toute première forme de vie. Traductrice et historienne, elle donne ce nom à la maison d’édition créée en 1975, qu’elle développe seule à partir de 1982, lui assurant notamment une vraie diffusion en France, jusqu’à un Prix Fémina pour Matthias Zschokke. «Je viens d’un milieu presque fondamentaliste, très rigide, déclare-t-elle. Ma famille était darbyste, un petit groupe protestant. Les rapports avec le monde étaient largement interdits, mais la lecture et la musique étaient autorisées. »

Buffet littéraire : « Les Editions Zoé et La Revue de Belles-Lettres », le vendredi 3 juillet à 12h. Cour des Carmes

Robert Walser par Marion Graf

© Robert Walser-Zentrum

On ne peut ramener à sa maigre vie apparente l’existence de Robert Walser (1878-1956), qui ne quitta sa Suisse natale que pour un séjour à Berlin assez court mais qui apporta trois romans essentiels : Les Enfants Tanner, Le Commis, L’Institut Benjamenta. Le temps du retour, pourtant, avant le second enfermement et le silence littéraire après 1933, sera plus productif encore. Des traductions dues pour l’essentiel à Marion Graf et éditées par Zoé ont rendu accessibles en français de nombreux textes publiés ou préparés pour des recueils ou des journaux, et des « microgrammes » dont il fallut décrypter les écritures miniatures, réunis en un volume, Le Territoire du crayon.

Ma manière de penser, à l’époque, avait parfois quelque chose qui rappelait un moineau. Les moineaux surgissent tout d’un coup, avec toute la force de leur évidence, pour aussitôt, avec la même parfaite complétude, s’éloigner en dansant, ou s’évaporer. Pour ce qui est de leur apparition ou de leur comportement, ils sont totalement saugrenus ; leur cocasserie vient de ce qu’ils ne sont pas du tout problématiques à leurs propres yeux, qu’ils sont d’une étourderie exemplaire, et en un certain sens unique.

(J’étais un moineau, in Nouvelles du jour, Zoé Poche, 2009.)


Buffet littéraire : « Robert Walser par Marion Graf », le dimanche 5 juillet à 12h. Cour du Collège Ponsard

Charles-Albert Cingria et Denis Cuniot


©Centre de recherches sur les lettres romandes, Lausanne

« Mon âge : douze ans et demi et trente-six millions. Mes origines : le paradis terrestre. » Si Charles-Albert Cingria naît en 1883 à Genève, et y meurt en 1954, ses origines sont picardes et polonaises par sa mère, turques et dalmates par son père. Et sa famille est catholique romaine. Salué en son temps par Cocteau, Max Jacob ou Jean Paulhan, ami de Satie et Jarry, vénéré plus tard par Jacques Réda, notamment, ce magnifique original à la langue d’une agilité vertigineuse fut l’auteur d’une oeuvre multiple qu’il dispersa entre revues et gazettes.

Un bruit, le seul, à part ce torrent momentané des feuilles sur quoi éclate la lune, est ce grincement mutuel - sexuel – de deux bois profondément encaustiqués, l’un, ocre, de vieux miel de frelons, l’autre grenat comme le porphyre de certaines gaules des saules, et c’est mes jantes. Je suis heureux de ce siècle, heureux de ce sable, heureux de ma selle Brooks aux exquis craquements.
(Bois sec Bois vert, « L’Imaginaire », Gallimard, 1983.)


« DENIS CUNIOT, au piano, lit CHARLES-ALBERT CINGRIA », au Musée archéologique de Saint Romain en Gal, le jeudi 2 juillet à 16h.


Denis Cuniot, musicien né en 1953, s'est immergé dans les musiques juives de l'Europe centrale et orientale, notamment en duo avec des clarinettistes. Il est conteur et pianiste à la fois, et virtuose raffiné en l’un et l’autre domaine. Il a reçu en 2007 le prix Musiques du monde de l'Académie Charles-Cros pour son disque Confidentiel Klezmer, chez Buda Musique comme le plus récent Perpétuel Klezmer. 



Jean-Pierre Lanarès et Annie Claude Sauton




Jean-Pierre Lanarès et Annie Claude Sauton liront des extraits des œuvres de Philippe Jaccottet, accompagnés par Eduardo Kohan au saxophone, le samedi 4 juillet, à 17h. Cour de Saint Louis.

mardi 5 mai 2015

Arina Kouznetsova

©Boris Lejeune

Arina Kouznetsova a connu une enfance « soviétique », dans la Kolyma sibérienne, et en compare étonnamment les montagnes basses aux paysages de Grignan où vit Jaccottet - avec seulement, au lieu des vieilles pierres, « des fragments rouillés de ronce artificielle et des ossements humains ». Elle a entrepris, après Paysages avec figures absentes, de traduire en russe la totalité de l’oeuvre de Jaccottet, cet homme « surnaturellement honnête », ce « réaliste au sens supérieur » capable de «replanter la forêt spirituelle ».

Buffet littéraire « Philippe Jaccottet par ses traducteurs », le samedi 4 juillet à 12h, présenté par Marion Graf. Cour de Saint Louis.

John Taylor


© Caroline Francois-Rubino

John Taylor, écrivain, essayiste et traducteur américain, vit en France depuis 1977. Six de ses livres ont paru en traduction française, dont le plus récent est La Fontaine invisible (Tarabuste, 2013). Il collabore à plusieurs revues littéraires anglo-saxonnes, dont le Times Literary Supplement. Il a traduit Philippe Jaccottet, mais aussi de nombreux poètes, dont Jacques Dupin, Pierre Chappuis. Ecrivain, il « est de ceux, rarissimes, qui ont le sens de la gravité, une dimension » ( Calaferte).

Buffet littéraire « Philippe Jaccottet par ses traducteurs », le samedi 4 juillet à 12h, présenté par Marion Graf. Cour de Saint Louis.

Philippe Jaccottet

© FLORENCE PONCET

Philippe Jaccottet aura cette année quatre-vingt-dix ans. Et la Bibliothèque de la Pléiade a réuni ses œuvres en un volume, dirigé par l’écrivain et critique suisse José-Flore Tappy. Celle-ci termine ainsi sa préface : « On rêve d’un ordre souverain, d’un murmure soutenu, et l’on n’en sauve que de vagues fragments », écrivait Jaccottet en ouverture d’Eléments d’un songe, en 1961. Ce rêve ne cessera de porter sa voix, jusque dans ses hésitations. Dénué de toute vocation prophétique ou idéologique, sans message moral ni mission, l’écrivain ne pourra que s’approcher d’une harmonie perpétuellement fuyante. »

Un paysage vu « in extremis » (sans qu’on éprouve à le surprendre ainsi nulle mélancolie, au contraire). Quelque chose qui s’émacierait, se décanterait avant de s’effacer ; se transfigurerait, si l’on veut, mais modestement, en passant presque inaperçu, en se cachant. Quelque chose d’ultime, ou mieux : de pénultième ; presque déjà de l’obscurité et d’une certaine manière, infranchissable ; (…) une élucidation? Nullement : un autre état des couleurs, quelque chose comme leur propre souvenir, leur adieu contenu dans leur présence.
(Couleurs, là-bas, in Et néanmoins, Pléiade p. 1112.)

lundi 4 mai 2015

Eduardo Kohan

© J.C.Hernández

Eduardo Kohan, saxophoniste, accompagnera les lectures des auteurs invités les 3 et 5 juillet ainsi qu’à la lecture des textes de Philippe Jaccottet. Il est né à Buenos-Aires en 1949 et vit à Genève depuis 1976. Il compose pour le théâtre et le cinéma et, notamment avec son groupe Libertango ou au sein du duo Tango nomade, il a participé à de nombreux festivals en Europe et dans le monde.

Les lectures accompagnées : le vendredi 3 juillet à 17h30, Cour des Carmes le samedi 4 juillet à 17h, Cour de Saint Louis ; le dimanche 5 juillet à 17h, Cour du Collège Ponsard


Claude Tabarini et Trio Gentle Marvel




Claude Tabarini est à la fois musicien et poète. Il a publié plusieurs recueils à L’Age d’homme (L’Oiseau, l’Ours et le Ciel, 1980) et chez Héros-Limite (Le Pêcheur de haridelles, 2004 ; La Lyre du jour, 2014). Et il a composé, improvisé, des chroniques très libres pour saluer des jazzmen qu’il aime.

L’électricité, ce cri de bête apprivoisée qui veille alors que nous rêvons, qui toute la vie court à hauteur de nos talons dans nos fragiles demeures et fait de nous tous de la naissance à la mort des Sisyphe voleurs que l’enseigne lumineuse à l’angle de la rue attend pour un règlement de comptes comme un oiseau du pays d’Alfred Hitchcock (…).
(Bob Brookmeyer, in Enveloppes, Héros-Limite, 2007)


Le Trio Gentle Marvel : Claude Tabarini, batterie et lecture - Michel Bastet, piano - Claude Jordan, flûtes

Michel Bastet, né à Bordeaux, est adopté par la Suisse. Il se produit et enregistre avec des musiciens
internationaux et dans des formules très diversifiées.
Claude Jordan est flûtiste, mais, en spécialiste de musique électro-acoustique, il électrifie l’instrument pour en tirer des textures parfois « hendrixiennes ».

Concert-lecture par le Trio Gentle Marvel le lundi 6 juillet à 17h30. Scène de Cybèle.
 

Jens Steiner

© Marc Wetli

Jens Steiner est né en 1975 à Zurich, d’un père suisse etd’une mère danoise. En 2011, il publie, en allemand, Hasenleben, puis Carambole, traduit en français (Piranha, 2014). Douze récits composent ce livre dont le titre fait référence à une sorte de jeu de billard miniature où des pions s’entrechoquent. Mais ce sont aussi les tableaux d’une vie où chacun cherche la lumière à l’étage où il se trouve, formé et déformé par ce qui l’entoure, l’écrase ou le contrefait.

Rencontre-lecture le dimanche 5 juillet à 17h, présentée par Eleonore Suiser, accompagnée en musique par Eduardo Kohan. Cour du Collège Ponsard.

Noëlle Revaz


©Anja Fonseka

Noëlle Revaz, née en 1968 à Sion, écrit en français. Son premier roman, Rapport aux bêtes (Gallimard, 2002), récit peu commun d’une histoire de rudesse animale et de sentiments enfouis, reçoit les prix Schiller et Lettres-Frontière. Dans Efina (Gallimard, 2009), Noëlle Revaz change de registre et de monde. L’Infini Livre (Zoé, 2014) obtient quant à lui le Prix suisse de littérature. « J’ai effectué avec mes trois romans un parcours du dedans vers le dehors », déclare-t-elle.

Rencontre-lecture le dimanche 5 juillet à 17h
, présentée par Eleonore Suiser, accompagnée en musique par Eduardo Kohan. Cour du Collège Ponsard.

José-Flore Tappy


©Yvonne Böhler

José-Flore Tappy vit à Lausanne. « Issue d’une famille cosmopolite d’origines et de cultures très différentes, j’ai grandi dans un milieu où le consensus n’est pas donné. » Elle a démontré son sens de la suggestion et des rythmes du langage dans des recueils de poèmes, dont Lunaires (La Dogana, 2001), Hangars ou Tombeau (Empreintes, 2006 et 2013). Elle a traduit des poètes de langue espagnole et, avec Marion Graf, Anna Akhmatova. Collaboratrice scientifique au Centre de recherches sur la littérature romande, elle a dirigé des ouvrages de référence et, surtout, l’édition des Oeuvres de Philippe Jaccottet dans la Bibliothèque de la Pléiade (2014).

Rencontre le samedi 4 juillet à 15h à la Librairie Lucioles.

Alberto Nessi






Alberto Nessi a enseigné la littérature en Suisse italienne, où il est né en 1940. Il y compte parmi les poètes et romanciers ou conteurs les plus connus et traduits. On trouve ses ouvrages traduits en français aux catalogues des éditions Bernard Campiche (La semaine prochaine, peut-être, 2009), La Dogana (Fleurs d'ombre, 2001), Empreintes (La Couleur de la mauve, 1996) et Zoé (Terra Matta. Trois récits du Mendrisiotto, Le Train du soir).

Rencontre-lecture le vendredi 3 juillet à 17h30
, présentée par David André, accompagnée en musique par Eduardo Kohan. Cour des Carmes.

Laurent Cennamo




Laurent Cennamo est né en 1980 à Genève. Il a publié deux recueils de poèmes aux Editions Samizdat, Les Rideaux orange, en 2011, puis Pierres que la mer a consumées (2013). A celui qui fut pendu par les pieds (La Dogana, 2014) confirme un ton singulièrement attachant.

Rencontre-lecture le vendredi 3 juillet à 17h30, présentée par David André, accompagnée en musique par Eduardo Kohan. Cour des Carmes.

Olivier Beetschen

©Eddy Mottaz.

Olivier Beetschen, né à Lausanne en 1950, s’établit à Genève en 1978. Il collabore à plusieurs revues, et dirige La Revue de Belles-Lettres de 1989 à 2009. Après un premier roman, A la nuit, en 1995, il publie des poèmes, Le Sceau des pierres (1996) et Après la comète (2010).

Rencontre-lecture le vendredi 3 juillet à 17h30, présentée par David André, accompagnée en musique par Eduardo Kohan. Cour des Carmes.