dimanche 1 mai 2011

portugal

ce dimanche tu avais acheté de la morue, pour la faire dessaler une journée entière et l'accommoder ensuite à la vapeur avec brocolis, carottes et patates et un filet d'huile. Un moment, par la magie de l'assiette tu te sentais portugais, frère de ce peuple fait d'un alliage solide d'un esprit paysan, et de la fine culture de Lisbonne, de ses musées, de ses rues assourdies dans l'Août matinal. Tu aimes bien ce peuple devenu modeste qui vit sur des rêves d'autrefois et que l'Atlantique berce, comme pour oublier sa dette économique. Tu avais vraiment aimé aussi ces deux jours passés à Vienne avec Michel Chandeigne, et la manière dont il racontait sa surprenante rencontre avec le Portugal -qui te faisait penser à ton voyage de noces il y a très longtemps. Puis tu avais dévoré Lobo Antunes (ses lettres d'Angola puis Connaissance de l'enfer et les autres) et pris goût à cette folie ordonnée qui défie la notion même de roman, et enfin acheté à la "Boucherie" rue Monge les Intermittences de la mort de Saramago.



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