VINGT ans de rencontres littéraires à Vienne (Isère)
dimanche 11 mai 2014
LSC 2014 : Khlebnikov
Khlebnikov 1916
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Lettres sur cour
a dit…
DIMANCHE 6 JUILLET / 12 H Cour du Collège Ponsard, Place André-Rivoire
Buffet littéraire
VELIMIR KHLEBNIKOV par JEAN-BAPTISTE PARA, YVAN MIGNOT
Vélimir Khlebnikov (1885-1922) fut salué par Jakobson ou Mandelstam comme « le plus grand poète russe du siècle ». Venu à la poésie par le symbolisme, il n'est guère connu que par son voisinage avec les « formalistes » ou les « futuriens ». Mais celui qu'Akhmatova qualifia de « novateur par excellence » est essentiellement un prophète va-nu-pieds à l'imagerie flamboyante, l' « idiot des bois », le « papillon qui laisse sur les vitres sa signature de captif, la poussière de ses ailes ».
J'ai couru vers la mer pour écouter son dialecte sacré. J'ai chanté, ce qui a laissé les Persans perplexes, puis pendant une heure je me suis ébattu et débattu avec mes frères aquatiques, jusqu'à finir par claquer des dents, ce qui m'a rappelé qu'il était temps de me rhabiller et de reprendre forme humaine – c'est-à-dire de réintégrer cette geôle où l'homme est séparé du soleil, du vent et de la mer. (Du domaine de la lumière, Lettre à sa sœur Véra, trad. Jean-Baptiste Para, in Europe n° 978, octobre 2010)
A lire, ce numéro de la revue Europe, consacré à Vélimir Khlebnikov
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DIMANCHE 6 JUILLET / 12 H
Cour du Collège Ponsard, Place André-Rivoire
Buffet littéraire
VELIMIR KHLEBNIKOV
par
JEAN-BAPTISTE PARA,
YVAN MIGNOT
Vélimir Khlebnikov (1885-1922) fut salué par Jakobson ou Mandelstam comme « le plus grand poète russe du siècle ». Venu à la poésie par le symbolisme, il n'est guère connu que par son voisinage avec les « formalistes » ou les « futuriens ». Mais celui qu'Akhmatova qualifia de « novateur par excellence » est essentiellement un prophète va-nu-pieds à l'imagerie flamboyante, l' « idiot des bois », le « papillon qui laisse sur les vitres sa signature de captif, la poussière de ses ailes ».
J'ai couru vers la mer pour écouter son dialecte sacré. J'ai chanté, ce qui a laissé les Persans perplexes, puis pendant une heure je me suis ébattu et débattu avec mes frères aquatiques, jusqu'à finir par claquer des dents, ce qui m'a rappelé qu'il était temps de me rhabiller et de reprendre forme humaine – c'est-à-dire de réintégrer cette geôle où l'homme est séparé du soleil, du vent et de la mer.
(Du domaine de la lumière, Lettre à sa sœur Véra,
trad. Jean-Baptiste Para, in Europe n° 978, octobre 2010)
A lire, ce numéro de la revue Europe, consacré à Vélimir Khlebnikov
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