mardi 5 mai 2015

John Taylor


© Caroline Francois-Rubino

John Taylor, écrivain, essayiste et traducteur américain, vit en France depuis 1977. Six de ses livres ont paru en traduction française, dont le plus récent est La Fontaine invisible (Tarabuste, 2013). Il collabore à plusieurs revues littéraires anglo-saxonnes, dont le Times Literary Supplement. Il a traduit Philippe Jaccottet, mais aussi de nombreux poètes, dont Jacques Dupin, Pierre Chappuis. Ecrivain, il « est de ceux, rarissimes, qui ont le sens de la gravité, une dimension » ( Calaferte).

Buffet littéraire « Philippe Jaccottet par ses traducteurs », le samedi 4 juillet à 12h, présenté par Marion Graf. Cour de Saint Louis.

Philippe Jaccottet

© FLORENCE PONCET

Philippe Jaccottet aura cette année quatre-vingt-dix ans. Et la Bibliothèque de la Pléiade a réuni ses œuvres en un volume, dirigé par l’écrivain et critique suisse José-Flore Tappy. Celle-ci termine ainsi sa préface : « On rêve d’un ordre souverain, d’un murmure soutenu, et l’on n’en sauve que de vagues fragments », écrivait Jaccottet en ouverture d’Eléments d’un songe, en 1961. Ce rêve ne cessera de porter sa voix, jusque dans ses hésitations. Dénué de toute vocation prophétique ou idéologique, sans message moral ni mission, l’écrivain ne pourra que s’approcher d’une harmonie perpétuellement fuyante. »

Un paysage vu « in extremis » (sans qu’on éprouve à le surprendre ainsi nulle mélancolie, au contraire). Quelque chose qui s’émacierait, se décanterait avant de s’effacer ; se transfigurerait, si l’on veut, mais modestement, en passant presque inaperçu, en se cachant. Quelque chose d’ultime, ou mieux : de pénultième ; presque déjà de l’obscurité et d’une certaine manière, infranchissable ; (…) une élucidation? Nullement : un autre état des couleurs, quelque chose comme leur propre souvenir, leur adieu contenu dans leur présence.
(Couleurs, là-bas, in Et néanmoins, Pléiade p. 1112.)

lundi 4 mai 2015

Eduardo Kohan

© J.C.Hernández

Eduardo Kohan, saxophoniste, accompagnera les lectures des auteurs invités les 3 et 5 juillet ainsi qu’à la lecture des textes de Philippe Jaccottet. Il est né à Buenos-Aires en 1949 et vit à Genève depuis 1976. Il compose pour le théâtre et le cinéma et, notamment avec son groupe Libertango ou au sein du duo Tango nomade, il a participé à de nombreux festivals en Europe et dans le monde.

Les lectures accompagnées : le vendredi 3 juillet à 17h30, Cour des Carmes le samedi 4 juillet à 17h, Cour de Saint Louis ; le dimanche 5 juillet à 17h, Cour du Collège Ponsard


Claude Tabarini et Trio Gentle Marvel




Claude Tabarini est à la fois musicien et poète. Il a publié plusieurs recueils à L’Age d’homme (L’Oiseau, l’Ours et le Ciel, 1980) et chez Héros-Limite (Le Pêcheur de haridelles, 2004 ; La Lyre du jour, 2014). Et il a composé, improvisé, des chroniques très libres pour saluer des jazzmen qu’il aime.

L’électricité, ce cri de bête apprivoisée qui veille alors que nous rêvons, qui toute la vie court à hauteur de nos talons dans nos fragiles demeures et fait de nous tous de la naissance à la mort des Sisyphe voleurs que l’enseigne lumineuse à l’angle de la rue attend pour un règlement de comptes comme un oiseau du pays d’Alfred Hitchcock (…).
(Bob Brookmeyer, in Enveloppes, Héros-Limite, 2007)


Le Trio Gentle Marvel : Claude Tabarini, batterie et lecture - Michel Bastet, piano - Claude Jordan, flûtes

Michel Bastet, né à Bordeaux, est adopté par la Suisse. Il se produit et enregistre avec des musiciens
internationaux et dans des formules très diversifiées.
Claude Jordan est flûtiste, mais, en spécialiste de musique électro-acoustique, il électrifie l’instrument pour en tirer des textures parfois « hendrixiennes ».

Concert-lecture par le Trio Gentle Marvel le lundi 6 juillet à 17h30. Scène de Cybèle.
 

Jens Steiner

© Marc Wetli

Jens Steiner est né en 1975 à Zurich, d’un père suisse etd’une mère danoise. En 2011, il publie, en allemand, Hasenleben, puis Carambole, traduit en français (Piranha, 2014). Douze récits composent ce livre dont le titre fait référence à une sorte de jeu de billard miniature où des pions s’entrechoquent. Mais ce sont aussi les tableaux d’une vie où chacun cherche la lumière à l’étage où il se trouve, formé et déformé par ce qui l’entoure, l’écrase ou le contrefait.

Rencontre-lecture le dimanche 5 juillet à 17h, présentée par Eleonore Suiser, accompagnée en musique par Eduardo Kohan. Cour du Collège Ponsard.

Noëlle Revaz


©Anja Fonseka

Noëlle Revaz, née en 1968 à Sion, écrit en français. Son premier roman, Rapport aux bêtes (Gallimard, 2002), récit peu commun d’une histoire de rudesse animale et de sentiments enfouis, reçoit les prix Schiller et Lettres-Frontière. Dans Efina (Gallimard, 2009), Noëlle Revaz change de registre et de monde. L’Infini Livre (Zoé, 2014) obtient quant à lui le Prix suisse de littérature. « J’ai effectué avec mes trois romans un parcours du dedans vers le dehors », déclare-t-elle.

Rencontre-lecture le dimanche 5 juillet à 17h
, présentée par Eleonore Suiser, accompagnée en musique par Eduardo Kohan. Cour du Collège Ponsard.

José-Flore Tappy


©Yvonne Böhler

José-Flore Tappy vit à Lausanne. « Issue d’une famille cosmopolite d’origines et de cultures très différentes, j’ai grandi dans un milieu où le consensus n’est pas donné. » Elle a démontré son sens de la suggestion et des rythmes du langage dans des recueils de poèmes, dont Lunaires (La Dogana, 2001), Hangars ou Tombeau (Empreintes, 2006 et 2013). Elle a traduit des poètes de langue espagnole et, avec Marion Graf, Anna Akhmatova. Collaboratrice scientifique au Centre de recherches sur la littérature romande, elle a dirigé des ouvrages de référence et, surtout, l’édition des Oeuvres de Philippe Jaccottet dans la Bibliothèque de la Pléiade (2014).

Rencontre le samedi 4 juillet à 15h à la Librairie Lucioles.

Alberto Nessi






Alberto Nessi a enseigné la littérature en Suisse italienne, où il est né en 1940. Il y compte parmi les poètes et romanciers ou conteurs les plus connus et traduits. On trouve ses ouvrages traduits en français aux catalogues des éditions Bernard Campiche (La semaine prochaine, peut-être, 2009), La Dogana (Fleurs d'ombre, 2001), Empreintes (La Couleur de la mauve, 1996) et Zoé (Terra Matta. Trois récits du Mendrisiotto, Le Train du soir).

Rencontre-lecture le vendredi 3 juillet à 17h30
, présentée par David André, accompagnée en musique par Eduardo Kohan. Cour des Carmes.

Laurent Cennamo




Laurent Cennamo est né en 1980 à Genève. Il a publié deux recueils de poèmes aux Editions Samizdat, Les Rideaux orange, en 2011, puis Pierres que la mer a consumées (2013). A celui qui fut pendu par les pieds (La Dogana, 2014) confirme un ton singulièrement attachant.

Rencontre-lecture le vendredi 3 juillet à 17h30, présentée par David André, accompagnée en musique par Eduardo Kohan. Cour des Carmes.

Olivier Beetschen

©Eddy Mottaz.

Olivier Beetschen, né à Lausanne en 1950, s’établit à Genève en 1978. Il collabore à plusieurs revues, et dirige La Revue de Belles-Lettres de 1989 à 2009. Après un premier roman, A la nuit, en 1995, il publie des poèmes, Le Sceau des pierres (1996) et Après la comète (2010).

Rencontre-lecture le vendredi 3 juillet à 17h30, présentée par David André, accompagnée en musique par Eduardo Kohan. Cour des Carmes.